Shut, the, fuck, up. Please.

Elle s’en rappelle comme si c’était hier. Tant de mois, d’années sont passés depuis ce fatidique jour. Cette nuit où tout s’est fini en seulement une poignée de secondes ; où elle a perdu le peu qu’il lui restait. Son grand-frère. Si elle avait su, peut-être que les choses se seraient passées autrement. Peut-être ne serait pas partie en courant de chez elle ; peut-être que les derniers mots accordés à son grand-frère auraient été différents. Peut-être qu’elle ne serait pas maintenant dans ce monde, déjà morte depuis un moment dans l’autre monde. Morte dans leur cœur ; effacée de la planète Terre. Peut-être que si elle avait su, elle ne se serait pas embrouillée avec cette personne. Ce gars connu ni d’Adam, ni d’Eve. Et peut-être qu’elle serait en ce moment même entourée de sa famille. Ou peut-être qu’elle serait une nouvelle fois sans personne, sans rien. Enfermée dans cet endroit lugubre et triste, enfermée derrière ces barreaux, enfermée avec toutes ses folles sans cervelles. Et peut-être qu’elle se serait calmée avec un deuxième séjour au troue. Peut-être aurait-elle compris que de toutes manières, ça ne servait à rien de s’accrocher comme ça, qu’avoir une vie commune et simple suffisait amplement à la simple humaine qu’elle était.

A moins qu’elle ne continue son trafique, à moins qu’elle continue ses petites affaires, ses petites entourloupes, ses rires taquins, à toujours trainer dans les coins sombres de la ville, à chercher les embrouilles, des victimes. A marcher si prêt de la deadpool ; elle a fini par s’en bruler les ailes.